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TextIle 2

Photo : Exposition  Intramuros 2 ( Octobre 2014 )

     Il faut un arasement régulier, en douceur, ou au contraire très violent, selon les conditions météo de l’île, pour que d’une simple embrasure, le déchirement puisse ouvrir sur un espace décapé, rendu à sa virginité première. Le renoncement ne se fait pas sans mal, tant on s’habitue à la douleur de l’ennui crasseux, qui devient le baromètre d’une imposture de vie, d’une ombre qu’on finit par prendre pour l’essentiel, alors qu’elle n’en est que le résidu de secours – et on s’y accroche, par défaut, quand le reste a sombré à force de vaciller.

     Il faut fouiller pour perdre en soi tout ce savoir et retrouver l’espace d’avant, croire en cette surprenante métamorphose des corps, dans la lumière de l’île. 

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