top of page
Se draper
Les liures courbes et invisibles qu’on happe au passage Comme les toiles fines des chemins d’enfance Enveloppent d’une douceur à pleurer
Fils de la vierge disait-on
Que la main croyait effacer d’un très furtif effleurement
Les arbres veillaient sur le piège
Nulle araignée pour prendre proie
On souriait reconnaissant
Heureux de ce trait si intime
Dessiné à même la peau
Creusant des rigoles craquantes
et frissons noirs sur les bras nus
Les arbres soufflaient d’un murmure
Et on arrachait leurs secrets
Sans comprendre
On s’en drape chaque soir
Ferme les yeux pour suivre leurs couleurs chatoyantes Et le tissu crédule protège de tous
les rires malveillants
Le vois-tu disparaître sur ta peau y laissant d’infimes traces ?
bottom of page